Deux ichtyostèges viragos et homozygotes
** MAGIE ** ** DETENTE **
** INSPIRATION **
Ces trois mots sont la quintessence de cet opuscule, néanmoins raté.
C’est une attaque aux fans de la grandeur de la grande Mayer qui a balayés les Joyce, les Proust et autres écrivaillons minables. Nous attendions au moins un David Yates pour porter tout contre l'écran, avec sensualité mais sans vulgarité, tel un Scarron du XXIe siècle, ce Coran des adolescents. Oui, nous n'y allons pas par quatre chemins...
L'immensité merveilleuse des paysages était juste non avenue. De plus nul étudiant ne se masturbait derrière leurs livres de physique, ou de chimie ! (rires), en cours d'espagnol, ce qui est un énorme contre sens, puisque là était justement le thème majeur du Bouquin. Et quand on a 17ans, on est cisaillé à la base ! A bon entendeur...
Autre gros point noir du film, et là je ne parle pas de ceux que nos héros adolescents ont sur la gueule, les acteurs!! David Slade pousse le bouchon un peu loin. Quel idée saugrenue que d’avoir garder les mêmes acteurs d'un épisode à un autre !?
"Et ta mère?", nous dira t-on. Elle déguste des paninis Lou Pescou cuisinés par le chef Du Pelloux, mais fermons ici cet excursus et intéressons nous plutôt à cette obsession hollywoodienne à faire réssuciter Cedric Digory (en interview dans le prochain numéro, chers liseurs)
Venons en à l'essentiel, les cascades du film n'ont pas réussi à remplacer les dialogues poignants entre Edward (il est trop beau) et Bella (elle a pas l'air méchante). La Femelle Victoria devenue rousse saute majestueusement (lol) de la falaise d'Etretat >> et plouf ! 10 000 euros foutus en l'air et tout ça pour ... RIEN, que dalle, nada, nothing, niet !
Le"film" repose uniquement sur l’apparence physique d'éphèbes aux allures d’Adonis : le clan des loups garous mené par le ravissant Jacob qui tombe définitivement la chemisette.
[ Ah !? On nous apprend que Joséphine vient d'avoir son permis ! Bravo ma puce ! ]
Bella prise de panique, construit une moto. Elle devient victime de son imagination.
-Qui va là?
- C'est moi, l'imagination !
- Montre moi tes papiers...
En voila une qui devrait au plus vite, batîr une forteresse intérieure si elle ne veut pas être aspirée par l'anneau de matière ou bien noyée dans notre ciel liquide.
Quel ne fut pas notre horreur, notre dégout, notre rage, notre dépression, notre persistance quand nous vîmes que le mirifique Justin Chon était traité comme un bouffon dans ce 2e volume !!! Quand à Laurent le nyctalope, il se fait arracher la gueule au troisième acte. RIP in our heart.
A propos de la voix française du creux Jacob, dès qu'on l'entend, on se souient que la taupe est, elle aussi, mes amis, un animal social. Voila.
Bref, vous l'aurez compris la magie n'opère plus, malgré la grande littérarité de la mise en scène. Du reste, comme l'expérience le prouve, Twilight reste malgré tout, par la même si j'ose dire, un film éminemment nouveau à découvrir, ne serait ce pour admirer le jeu irréprochable du gentil mais maladroit Charlie (personnage toujours non identifié)
Désormais, pour tout cinéphile, le 18 novembre 2009 sera synonyme de deuil, en effet, ces secondes aventures de Bella et d'Edward représentent ni plus ni moins la mort du cinéma.
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PHOTO BONUS :
Robert Patinson, alors agé de 10 ans