Deux ichtyostèges viragos et homozygotes

Les relations extra-conjugales de Cicéron et Tiron

 

 

Petite punition de Latin

Marcus Tullius Cicéron, grand orateur du dernier siècle av. JC est principalement connu pour ses grands discours en particulier contre le méchant Catilina. En 53 av JC son esclave le plus important à ses yeux, son secrétaire, tombe gravement malade. Cicéron lui envoie donc une série de lettres. Ces deux lettres adressées à Tiron et tirées des « Ad familiares » témoignent d’une relation privilégiée entre une Cicéron qui nous apparait très humain et son esclave souffrant. Ces deux lettres nous renseignent de plus sur le fait d’être malade à Rome au premier siècle av. JC.

Ces deux lettres développent une certaine conception des relations entre maître et esclave qui s’avèrent être ici très privilégiées. Tout d’abord Cicéron est un homme puissant et riche. Le texte fait référence à deux de ses « villae » : la ville de Formies et la villa de Cumes. Il possède à Rome quatre immeubles et une somptueuse « domus » sur le Palatin. Plus de dix villas au total qui démontrent l’étendue de sa richesse. Ainsi Cicéron vit luxueusement. Malgré ses richesses Cicéron est un homme généreux. Il ne s’abandonne pas aux plaisirs de la fête, à la luxure ; il ne mène pas une vie de débauche. C’est un homme qui inspire la sympathie : en effet, il fait allusion à deux de ses esclaves affranchis Hermia et Aegypta qu’il envoie au chevet de son Tiron. Ces deux esclaves bien que libres restent attachés à leur maître ce qui témoigne explicitement de l’estime et de l’affection que peuvent avoir les hommes envers lui. Nous découvrons avec surprise, tout au long du texte, que Cicéron et Tiron ont tissé de véritables liens d’amitié comme le petit sac de Catulle qui est plein de toiles d’araignées. La présence de ces deux lettres dans le recueil « Ad familiares » est justifiée. Cicéron s’inquiète, à juste titre, de l’état de son esclave comme le souligne la proposition « curam mi attulit ». Tout nous laisse à penser que Tiron devait être un excellent secrétaire, dévoué et irremplaçable pour que Cicéron se préoccupe autant de lui. Cicéron se mobilise pour ménager le pauvre Tiron. Il lui envoi ses autres esclaves pour lui faire compagnie et l’accompagner dans cette phase difficile. Il va même jusqu’à envoyer son cuisinier, cocum, ce qui démontre toute la compassion et l’affection qu’il a pour lui et qui fait de Cicéron un homme très généreux, respectueux envers ses esclaves les traitant avec une grande humanité.

On assiste, en conclusion, à une relation privilégiée et bien rare entre maître et esclave.

 

Ces deux lettres, outre l’exemple qu’il offre d’une relation très rare, nous renseignent sur le fait d’être malade à Rome.

En effet, le champ lexical de la maladie est prédominant ave ce nombreuses références telles que « gravi morbi » (l.2), « aegrostati gravissime » (l.2) et un vocabulaire précis des symptômes tels que la fièvre, « febris », ou encore « offensiones » signifiant « problèmes de santé ». De plus, le texte présente une anaphore du mot « morbi » que l’on traduit par la maladie. Néanmoins on s’aperçoit très vite que les romains avaient une conception floue de la maladie. En effet, la gravis morbis de Tiron n’est pas une seule fois nommé précisément. Ainsi les solutions pour traiter la maladie étaient minimes. D’après le grand orateur, Tiron n’aurait seulement recours à la diète et aux purges (« inedia et purgationibus » l.2) ce qui suggère que le savoir médical était approximatif et vague. Cicéron traite aussi de l’inquiétude du malade, « sollicitudine », et lui conseille d’adopter une attitude mentale tournée vers la guérison : « effice ut firum offerdam »

 

Ces deux lettres mettent en scène un Cicéron très humain, à la finesse des sentiments et révèlent le stade médical au 1er Siècle av. JC. Le lecteur espère fortement le rétablissement de l’esclave si cher aux yeux de Cicéron.   
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